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Mises en ligne 9 février 2007

Posted by MRG in Broudoux, Durand-Barthez, Endrizzi, Ertzscheid, Noel, Panijel, Serrres.
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… des supports de présentations d’Evelyne Broudoux, de Manuel Durand-Barthez, de Laure Endrizzi, d’Olivier Ertzscheid, d’Elisabeth Noël, de Claire Panijel et d’Alexandre Serres;

et des textes des interventions d’Elisabeth Noël, de Claire Panijel et d’Alexandre Serres.

D’autres mises en ligne sont à venir.

Le site a été remanié « post journée » et l’accès se fait désormais par le blogue. Une nouvelle page, « les interventions » (voir onglet), regroupe les mises en ligne.

Intervention d’Evelyne Broudoux: résumé 8 janvier 2007

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Entre autorités de support et de groupe, quelle place pour l’auteur ?

« Toute personne qui écrit ou a écrit n’est pas un auteur, la différence étant celle du document et du monument. Les documents d’archives ont eu des rédacteurs ; les monuments survivent. Seul le rédacteur dont les écrits sont reconnus comme des monuments par l’institution littéraire atteint l’autorité de l’auteur. »

Voici, selon la théorie littéraire contemporaine, ce qui distingue un auteur faisant autorité d’un simple rédacteur.
L’institution érigée en filtre travaille à l’excellence. Ce travail, souvent méconnu du grand public, s’empare du texte de l’auteur, le décortique pour l’adapter à ses collections et à ses supports afin de le préparer à la diffusion. Cette réécriture se composant d’allers-retours entre les partenaires auteur et éditeur transforme quelquefois profondément le texte initial, sans que les lecteurs le sachent.

La chaîne éditoriale s’est ainsi traditionnellement rassemblée autour de la conception et la fabrication du « monument » imprimé : inspirateurs, prescripteurs, agents littéraires, éditeurs, illustrateurs, correcteurs, réviseurs, fabricants, imprimeurs, papetiers, brocheurs, diffuseurs, journalistes, revues, bibliothécaires, libraires, sont autant d’intermédiaires qui préparent l’objet destiné aux mains des lecteurs. L’autorité de l’auteur est donc autant liée à la valeur symbolique du texte qu’à ses manipulations sémiotiques, à la matérialité du support faite d’encre et de papier, qu’à la valeur commerciale d’échange de l’objet produit.

Avec la publication autoritative et distribuée caractérisant l’état actuel du web, ce processus subit des changements, bouleversant le terme même de « chaîne éditoriale ». La première caractéristique est que les scripteurs en ligne prolifèrent et que se côtoient auteurs institués et auteurs « en devenir » et que le processus d’amélioration des textes est rendu visible. Le paysage formé par les écritures individuelles et collectives du web laisse deviner un immense chantier où se redéfinissent les places d’auteurs, de compilateurs, de commentateurs, de critiques, d’éditeurs.

La deuxième caractéristique est que l’auteur entretient des relations directes avec ses lecteurs et se passe très souvent d’éditeur, au sens traditionnel du terme. Il s’inscrit dans des cercles de « pairs », empiète sur des domaines auparavant réservés aux professionnels chargés des actions de publicisation. Il construit ainsi sa notoriété dans les cercles fragmentés des espaces électroniques dont l’accès en écriture/lecture est contrôlée par l’intermédiaire d’outils. Il en résulte une extrême variation concernant la qualité des contenus, la diversité des thèmes traités, les publics touchés. Les genres éditoriaux traditionnels se dilatent pendant que d’autres se construisent. L’hétérogénéité règne.
En même temps, la « commentarisation » exercée par les lecteurs et les auditeurs se généralise, transformant en espaces de critique les espaces de monstration.

Ce qui nous permet d’aborder la troisième caractéristique : la transformation du web en média participatif est orchestrée par des outils qui exercent une forme d’autorité en attribuant des rôles et des places. L’auteur n’est alors plus qu’un de ses composants.

Est proposée donc, le concept d’autorité informationnelle qui vise à préciser le poids des différents acteurs (autorité énonciative, institutionnelle, groupe et support-outil) susceptibles de faire autorité dans la production d’informations. Le changement de support dû au passage au numérique remet en question les « autorités » sur lesquelles étaient basées l’attribution de confiance, la vérification et la légitimation de l’information. En particulier, l’arrivée de nouveaux acteurs et la redistribution des rôles dans la fabrique de l’information sur un support dynamique laisse apparaître un nouveau tournant pour l’auteur qui découvre d’autres pratiques.

Cours d’Antoine Compagnon en ligne sur Fabula : http://www.fabula.org/compagnon/auteur2.php

Autorités énonciatives et espaces de publication et de référencement / Evelyne Broudoux 23 novembre 2006

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(Report d’Urfist-Info – 17 janvier 2006)

La pratique du blogging est-elle compatible avec l’énonciation scientifique lorsqu’elle fait preuve d’autonomie ? Cette question en apparence simpliste prend son sens à la vue des sanctions prises contre des doctorants  suite à des positions publiées sur leur blog , d’où quelques mises en garde . Un espace libre de publication peut favoriser une recherche dégagée des tutelles, forcer la sortie d’un cadre institutionnel qui ne sert quelquefois qu’à nourrir la pensée labellisée d’une autorité et favoriser recherche d’indépendance et autonomie, préalables à des choix librement assumés. Mais cet espace qui sert avant tout à une énonciation personnelle risque de pousser l’étudiant blogueur sur une autre pente, au mieux celle de la dispersion , au pire celle de l’auto-suffisance. Ouvrir un blog personnel et l’alimenter quotidiennement entraîne le blogueur, qu’il le veuille ou non, dans une action d’autopromotion dont il faudra bien apprendre à gérer les conséquences.
(suite…)

Manifestations de l’auteur dans et autour l’hypertexte de fiction / Evelyne Broudoux (1998) 22 novembre 2006

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http://hypermedia.univ-paris8.fr/Groupe/journeesdoc/manifest.htm

Et cet espace créateur d’autopromotion et d’autodéfinition de soi, qui n’a pas d’équivalent social à part le CV, semble rendre leurs auteurs libres de toute contrainte (physique, sociale, culturelle, etc.). Cet espace de communication que l’on ne peut classifier traditionnellement réconcilie l’auteur avec lui-même puisque son identité réelle ne risque pas d’être en décalage avec la virtuelle (l’idée que nous nous en faisons ou que l’auteur en a que nous nous en faisons) [KLEIN].
Enfin, l’espace de communication avec les lecteurs est omniprésent même s’il ne se manifeste que par une adresse mail toujours suggestive et visuellement bien placée sur l’écran.
Cette ouverture entre auteur et lecteur est une façon d’introduire l’autre pour mieux se définir. C’est d’abord un mouvement de rapport avec soi, de dialogue de soi avec les autres, qui s’atteste à travers des appels à communiquer ou laisser des commentaires et des remarques.

Du carnet individuel à l’écriture collective / Evelyne Broudoux (2003) 22 novembre 2006

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http://www.cndp.fr/dossiersie/45/acrobat/06206311.pdf

Le blog est un genre rédactionnel qui s’apparente à ses débuts à la brève de journaliste et qui fait son apparition dès les premières recherches de publication automatisée sur le Web. Il est né au coeur de pages-écrans comportant uniquement des listes de liens, caractéristiques des tout débuts de l’édition en ligne. Le premier blog est de type journalistique et est attribué à Dave Winer qui le publia sur le site 24 hours of democracy en 1997. Il en décrit lui-même l’historique en l’attribuant à Tim Berners Lee qui fit une page de référencement des sites mis en ligne dès la connexion des premiers serveurs.

L’auteur faisant autorité, entretien avec Evelyne Broudoux (févr. 2004) 22 novembre 2006

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Captain-doc, le guide de la documentation électronique

Les pratiques autoritatives engagent trois notions : celle de production (certaines pratiques créatrices sont hors cadre et les instances traditionnelles de référence ne peuvent plus les légitimer), celle de publication (l’auteur choisit de rendre public des oeuvres en se passant de l’assentiment des institutions auxquelles il a habituellement affaire : éditeur-diffuseur, par exemple), celle de critique (l’auteur met lui-même en oeuvre un appareillage critique). Les pratiques autoritatives ne naissent pas avec la publication web, elles sont le résultat de l’individualisation des pratiques littéraires et on en trouve des exemples à toutes les époques. Ainsi,Tristan Tzara a véritablement internationalisé le mouvement Dada dès 1916 à Zürich, en se faisant tour à tour auteur, attaché de presse, éditeur de revue, critique, journaliste, etc. (4).

La position autoritative est en marge des autorités et interroge la question du filtrage. Échapper aux entreprises traditionnelles de légitimation des auteurs peut donc provenir soit d’une pratique créatrice, soit d’une position politique ou d’une stratégie d’auteur.
L’autoritativité en ligne est une modalité de l’auctorialité consistant à rendre public des œuvres sans passer par l’assentiment des instances traditionnelles de référence (en général reliées à l’imprimé).